Des nouvelles de Kévin Parienté

Il nous avait fait éclater de rire en direct dans l’émission « Le Vestiaire ». Une anecdote qui a fait le tour des réseaux sociaux, personne ne pouvait passer à côté de Kévin Parienté. Un joueur exceptionnel mais très sous-estimé, formé à l’INF Clairefontaine et passé par plusieurs clubs, cet ex-joueur envisage un retour à la compétition. Un come back qui évoque un manque. Après avoir terminé sa carrière dans son pays adoré, l’Israël, Kévin Parienté n’était pas le même sans les émotions fortes que lui apportait le football. Actuellement agent de joueurs, notre Israélien d’adoption aimerait aussi pourquoi pas devenir entraîneur et former des joueurs qui seront peut-être des joueurs internationaux mais son objectif principal sera avant tout de rendre heureuse son épouse.

 

 « J’en avais un peu marre de tous ces agents malhonnêtes. »

-L-S-E-P-I : Bonjour Kévin ! Comment vas-tu ? Accepterais-tu de te présenter pour nos lecteurs s’il te plaît ?

K.P : Ça va super mon ami. Je suis Kevin Parienté, ancien footballeur professionnel. J’ai évolué à l’INF Clairefontaine, au PSG, à Levante, à Sedan en Ligue 2, à l’AS Cannes, à BucaSpor en Turquie, à l’Hapoel Petah Tikva en Israël, puis à Granada en Espagne et j’ai fini ma carrière à Uhm Al Fahem en Israël. Aujourd’hui, je travaille en tant qu’agent de joueurs. Je vais peut-être devenir consultant TV sur certaines chaînes sportives.

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Tu es passé récemment dans l’émission « Le Vestiaire » sur SFR Sport 1 avec une anecdote très hilarante, tu t’es fait passé pour un agent et tu te vends toi-même. Pourrais-tu nous la raconter encore une fois ?

J’en avais un peu marre de tous ces agents malhonnêtes qui pour la plupart ont très mal géré ma carrière, alors j’ai voulu commencer moi-même ce travail. Or, je pensais qu’être joueur et agent était illégal, j’ai donc pris le nom de mon oncle, « Eddy Suissa ». De relation en relation, j’ai conclu le transfert de Yohan Mollo de Monaco à Grenade, avec ses agents Patrick Blondeau et Frank Bichon qui sont devenus de vrais amis. Puis, six mois plus tard Mollo ne se sentait pas bien à Grenade, alors j’ai négocié son prêt avec option d’achat à Nancy avec ses agents. Après une belle plus-value, je lui ai conseillé de prendre Yacine Brahimi, qui était à Rennes, un peu blessé et pas très demandé, j’obtiens une offre de prêt pour lui. Il signe à Grenade puis explose et signe à Porto etc. Bien sûr, durant toutes ses signatures de transferts je ne pouvais pas m’y rendre mais Patrick Blondeau et Frank Bichon s’y rendaient eux-mêmes. Le directeur sportif de Grenade devient un vrai ami et je le conseillais beaucoup sur pas mal de joueurs français. À cette époque, moi je jouais en Israël, à l’Hapoel Petah Tikva, j’étais blessé pendant six mois et j’étais sans club pendant encore six mois. Je me remets en forme, je l’appelle et je lui dis « Écoute j’ai un bon joueur, qui ces deux dernières années n’a pas fait grands choses mais prends le à l’essai. » Lui me dit « Non laisse tomber ! Israël ? Ce n’est pas un championnat laisse tomber. » Je lui dis « Regardes le à l’essai, s’il est nul je te rembourse l’avion plus l’hôtel ! » Il voit que j’insiste alors il me dit « Ok, je le prends à l’essai. » Je voyage, j’arrive là-bas, je commence à m’entrainer et je vois le directeur sportif devant moi ! Je fais deux, trois bons entrainements et il m’appelle et me dit: « Eddy, il est bon ce joueur, il a du talent mais il est fatigué, je lui propose six mois avec la réserve pour se remettre en forme, si à la fin de ces six mois il prouve alors le contrat professionnel de trois ans l’attend… » On se met d’accord sur le salaire et toutes les autres choses. Je signe le contrat avec lui dans le bureau mais malheureusement j’ai rechuté pendant six mois. Je n’ai pas pu revenir à mon niveau mais ç’aurait pu être une très belle histoire. Il est important que les gens sachent que je travaille avec à peu près tous les clubs espagnols depuis trois ou quatre ans mais ce directeur sportif, qui était à Grenade l’époque, est une personne exceptionnelle, un fin connaisseur de football, qui pour moi devrait être patron dans un club comme Valence ou l’Atlético Madrid ! Ç’a été un plaisir et c’est toujours un plaisir de bosser avec lui.

Et jamais on ne t’a démasqué ?

Aujourd’hui, je sais qu’être joueur professionnel et agent n’est pas illégal. Je travaille sous mon vrai nom donc ça ne pose plus de problème.

En aurais-tu une autre pour nous ?

Dans l’immédiat pas du tout.

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 « Je vais peut-être faire mon come back. »

Si on revient un peu en 2017, tu as arrêté le football depuis maintenant presque deux ans, cela ne te manque pas trop ?

Si ça me manque énormément, d’ailleurs je vais peut-être faire mon come back, donc je me prépare en silence et puis on verra si cela se réalise. En tout cas, les stades me manquent énormément. J’ai des souvenirs exceptionnels dans le football, m’entrainer au quotidien avec un groupe me manque terriblement, les challenges me manquent, mais c’est surtout la chaleur des supporters et l’ambiance des stades qui me manquent particulièrement.

Tu as fini ta carrière en Israël, pourquoi avoir choisi cette destination ?

C’est parce qu’à cette époque c’était l’offre la plus intéressante que j’avais, et après avoir découvert ce pays je suis tombé amoureux et j’ai voulu y rester. Les gens, l’atmosphère, la sécurité, la bonne ambiance, rien à voir avec ce que les médias racontaient.

Comment s’est passée ton intégration là-bas ?

À merveille, les gens étaient très gentils, je me suis fait beaucoup d’amis, notamment Jonathan Assous, ancien joueur de Nancy qui évoluait au Maccaby Tel Aviv là-bas, et qui m’a personnellement amené en Israël. Il a d’ailleurs été le seul joueur, de toute ma carrière, à m’avoir aidé.

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 « J‘essaierai de révolutionner le football français car il est trop ennuyant. »

Comment a réagi ta famille en apprenant que tu allais en Israël ?

Plutôt bien, ce que les médias français laissent entendre de ce pays est absolument faux, c’est d’ailleurs très dommage et en visitant le pays après mon arrivée ma famille est elle aussi directement tombée sous le charme !

Suis-tu toujours les résultats de tes anciens clubs ?

Je suis bien évidement les résultats du Paris Saint Germain, je suis aussi Sedan qui a pas mal de difficultés, je sais que Levante est bien placé pour remonter en Liga mais le reste pas trop honnêtement.

N’aurais-tu pas envie de « revenir » sur le terrain en postulant pour un poste d’entraîneur ou autres ?

Peut-être, entrainer des jeunes m’attire plus, les former, les orienter etc. J’aime d’ailleurs cette partie du travail dans le domaine d’agent. Orienter le joueur, le faire progresser mentalement, chercher les meilleures solutions pour lui. Je pense que je deviendrai entraineur tôt ou tard mais j’essaierai de révolutionner le football français car il est trop ennuyant, les coachs d’aujourd’hui pensent d’abord à ne pas perdre avant de gagner, on dirait qu’ils sont plus motivés par le fait de ne pas perdre leur poste que par le fait d’enchainer les victoires. Je pense qu’ils y sont pour beaucoup dans le déclin du niveau du Français.

Que peut-on te souhaiter de mieux pour 2017 ?

Pleins de choses, mais le bonheur les regroupe toutes. La santé bien évidement, la réussite, la vérité dans ma vie et bien évidement l’amour. J’ai eu la chance d’épouser une femme merveilleuse il y a seulement un mois, donc souhaitez moi de la rendre heureuse !

Bonne année Kévin et à la prochaine !

Merci à toi aussi mon pote !

Merci beaucoup !

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Kentin

Photo : Facebook de Kévin : T.Lamblot (Première)

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