Elle a évolué au niveau national à partir de 14 ans et la voici désormais chez les professionnelles à seulement 18 ans. Partie à Toulouse se former avant de revenir en Alsace, Lisa Jeanpierre réalise un rêve de petite fille, celui de fouler le parquet de l’ASPTT Mulhouse, champion en titre. Mais cette jeune Française sait qu’il reste encore beaucoup d’étapes à passer avant de devenir une joueuse cadre de son équipe favorite, des étapes qui se franchiront grâce au travail et à la persévérance, mais ça Lisa Jeanpierre le sait très bien. Après des débuts chez les professionnelles avec un trophée, les Alsaciennes vont devoir s’accrocher car elles seront les joueuses à battre durant toute la saison. Intrigués par son profil, nous sommes partis lui poser quelques questions. Entretien.
« Très fière d’entamer ma première saison en pro avec un trophée et une telle victoire ! »
-L-S-E-P-I : Bonjour Lisa, comment vas-tu ? Pour commencer, peux-tu te présenter s’il te plaît ?
L.J : Bonjour, ça va bien. Je m’appelle Lisa Jeanpierre, j’ai 18 ans et je suis joueuse professionnelle à l’ASPTT Mulhouse. Cette année, c’est ma première saison dans un effectif professionnel en tant que réceptionneuse attaquante. Je suis partie trois ans à Toulouse à l’IFVB qui est le centre national de volley féminin en France qui permet de former les jeunes joueuses françaises au monde professionnel. Je suis originaire d’Alsace et je jouais depuis petite au club de Kingersheim. Je retourne donc à mes sources pour ma première année en pro !
Vous commencez la saison par une superbe victoire face à Venelles en Supercoupe 2017, vous tenez déjà votre rôle de championnes de France n’est-ce pas ?
Oui, on commence la saison super bien en remportant la Supercoupe 2017. Ce qui permet de confirmer ce titre de champion de France gagné l’an passé face aux autres équipes du championnat mais il faut maintenant savoir que l’ on va être l’équipe à battre tout au long de l’année. Il va falloir tenir ce rôle et mettre tout en oeuvre pour garder ce titre ! Et porter tout haut les couleurs de l’ASPTT Mulhouse !
Tu es de la génération 99, premier titre avec les pros, y a-t-il un peu de pression en toi car il va falloir se faire une place ?
Oui premier titre avec les pros et très fière d’entamer ma première saison en pro avec un trophée et une telle victoire ! Ensuite, je ne pense pas parler de pression car même si le milieu est impressionnant et qu’il y a encore une marge de progression énorme c’est pour moi un épanouissement énorme de faire partie de cette équipe et de pouvoir évoluer avec elles. En ce qui concerne ma place, je travaille dur pour ça et je travaillerai tout au long de l’année pour pouvoir évoluer dans cet effectif et me faire une place concrète. De plus, je pense qu’en tant que jeune joueuse française, j’ai de la chance d’avoir intégré l’équipe championne en titre et faire mes premiers pas en pro au sein de l’ASPTT Mulhouse.
« Il va falloir sortir les crocs car nous sommes l’équipe à battre. »
Tu as été la première recrue de l’ASPTT Mulhouse, c’est forcément un honneur et une fierté pour toi mais quelle émotion se dégage le plus quand tu y penses ?
Depuis que je suis petite mon rêve est de pouvoir m’épanouir en temps que joueuse professionnelle. J’ai longtemps été au match de l’ASPTT Mulhouse quand j’étais jeune et je me suis toujours dit qu’un jour je jouerais sur la parquet du palais. Maintenant que j’ai été recrutée par Mulhouse, je ne peux qu’être fière, heureuse et honorée d’avoir accompli un rêve de petite fille et de pouvoir évoluer sous les yeux de mes proches.
Quelles seront tes ambitions pour cette saison ?
Bien sûr il y a les ambitions collectives qui est de garder le titre de championne de France et être vainqueur de la coupe de France mais aussi d’aller le plus loin possible au niveau de la Champion’s League qui va être un très grand challenge cette année ! J’ai aussi des ambitions personnelles, comme progresser davantage et atteindre un niveau maximal ou encore prendre de l’expérience mais aussi tout mettre en oeuvre pour continuer mon palmarès avec l’équipe de France dans les années qui suivent.
Quel bilan tires-tu de cette pré-saison ?
Je pense que ce début de saison s’annonce plutôt positif en vu de notre match lors de la supercoupe parce que notamment nous nous entendons vraiment bien au sein du groupe. Mais comme je l’ai déjà dit il va falloir sortir les crocs car nous sommes l’équipe à battre et ne pas trop flancher comme le week end dernier à Nancy. Cependant, je pense que nous avons beaucoup de qualités dans l’effectif et que nous pouvons aller loin dans la compétition !
« Je pense que le volley mérite d’être beaucoup plus médiatisé. »
Tu as un parcours assez impressionnant puisqu’à 14 ans tu étais déjà en N3 et en 2016 tu as réalisé les championnats d’Europe juniors, réussir chez les professionnelles est la suite logique pour toi ?
Bien sûr, je veux réussir chez les professionnelles ! Mais pour réussir il faut du travail car c’est un vrai objectif et comme tout objectif à atteindre il faut travailler pour y arriver.
Le volley-ball se développe de plus en plus en France avec la diffusion de certains matchs, sens-tu qu’il reste tout de même quelques aspects à modifier ?
Je trouve cela bien que le volley progresse au niveau médiatique avec la diffusion de certains matchs mais cela reste très peu comparé à d’autres sports. Je pense que le volley mérite d’être beaucoup plus médiatisé car c’est un sport « spectacle » qui est agréable à regarder. Cependant, pour être médiatisé, il faut faire des résultats. A nous de faire en sorte que la télévision est un regard sur nous ! Mais en dehors des résultats il faut continuer à parler du volley sur les réseaux sociaux, les journaux ou les interviews car c’est par là que toutes médiatisations commencent. Et je ne doute pas qu’avec ça et les résultats que le volley sera un jour le sport phare à l’échelle de la France !
Pour finir, que pourrions-nous te souhaiter de mieux pour la suite ?
Un épanouissement total dans ma passion et de la réussite bien sûr !
Kentin
Photo : Tommy BadCat
Le Sport En Pleine Interview 